A la sortie de Budapest, l’Eurovelo6 nous réserve
quelques surprises, des arbres tombés suite à de précédents violents orages
barrent le passage.
Arbres couchés sur notre chemin
Mais bien vite, nous retrouvons le chemin sur les digues protégeant les
plaines fertiles hongroises de l’Alföld des crues du Danube. Un ciel gris et
des averses de pluie vont nous accompagner pendant quatre jours.
- Digue du Danube
Le beau temps revenu, nous admirons à Mohacs le levé de lune sur le
Danube pour notre dernière nuit en Hongrie.
Levé de lune sur le Danube
Après un contrôle de nos passeports, nous entrons en
Croatie par le poste frontalier d’Udvar.
Entrée en Croatie
Les année 1990 sont marquées par la dissolution progressive de la Yougoslavie, les traces de
la guerre qui s’ensuivit entre les Croates et les Serbes sont encore bien
présentes, surtout dans la région de Vukovar.
Traces des violents combats
Château d’eau de Vukovar
Notre entrée en Serbie est marquée par le retour des fortes chaleurs. Après
une longue montée de trois kilomètres à 10%, un arrêt au vendeur de fruit s’impose
pour reprendre des forces.
Marchand de fruits
Depuis notre arrivée en Croatie, l’Eurovelo6 emprunte de
plus en plus des routes où la circulation automobile est importante et nous
devons redoubler de vigilance à l’approche des grandes villes comme Belgrade la
capitale de la Serbie. Nous prenons une journée de repos dans cette dernière
capitale située sur notre parcours.
Rue commerçante Kneza Mihaila
Les robots ont envahi Belgrade
Que faut-il comprendre entre les lignes et les belles images de nos deux compatriotes en vadrouille ? Est-ce le robot, portant le costume des croisés et symbole d'un sombre futur, qui a arraché les arbres et perforé avec son rayon laser châteaux d'eau et monuments historiques ? Les frères jumeaux égarés dans un étalage de fruits ont-ils croqué la pomme et perdu leur innocence ? (entre parenthèse le symbole est resté et alimente généreusement l'iconographie populaire, mais en vérité, les premiers textes bibliques ne mentionnaient pas une pomme mais une figue. Le pépin est sans doute survenu lorsqu'un moine copiste et traducteur, le dos en compote et ayant mal épluché son lexique botanique, s'est mélangé la plume et nous a pris pour une poire ! Cependant cette référence judéo-chrétienne ne s'applique pas à toutes les cultures. En asie, en Afrique, au Pôle nord et dans toutes ces contrées d'infidèles, l'image du fruit défendu est ailleurs : on grignote la cacahouète, on mastique l'ananas, on suce l'esquimau... fermer la parenthèse). Les heureux vélos moulinent et cherchent leur voie entre petits sentiers mal balisés et une circulation effrénée d'une capitale renaissante. C'est la voix qui nous mets sur la piste et qui crie : « Non je ne suis pas le numéro 6, je ne suis pas un numéro, je suis une piste libre ! ». Les twin peaks, les twin towers, et les twin voyageurs tout se mélange et se dilue sous la pluie battante de ces maudits 4 jours. Les voilà perdus, retenus prisonniers, accrochés au long fleuve tranquille du Danube, comme au fil de l'existence, dans ce mystérieux village planétaire, où leurs ravisseurs sur de grand Bi essaient de savoir pourquoi ils ont brusquement quitté les délices de leur poste à souder. Pourquoi avez-vous quitté Renault ? Pourquoi ? Why ?
RépondreSupprimerNuméro 412